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Questions clés


Les impacts des changements climatiques

Les peuples autochtones (PA) sont parmi les premiers à subir les conséquences directes des changements climatiques. Étant donné leur forte dépendance aux ressources naturelles et aux écosystèmes, les peuples autochtones et les communautés locales sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques dont ils subissent les répercussions de façon disproportionnée. Les changements de températures ou de précipitations peuvent avoir un effet dramatique sur ces communautés et mener à la perte de leurs terres et de leurs ressources ou, dans le pire des cas, engendrer de violents conflits.

En savoir davantage sur les peuples autochtones et sur les changements climatiques avec l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies.

Adaptation

Les populations autochtones du monde entier ressentent les effets des changements climatiques. Certaines communautés en Arctique et dans les petits Etats insulaires en développement font déjà face à des réinstallations forcées de communautés entières suite à la fonte du pergélisol et àl’élévation du niveau de la mer, engendrant des crises humanitaires graves. Ces effets vont probablement se propager rapidement à d’autres zones côtières de faible altitude, dans des régions soumises à un stress hydrique, et dans des zones vulnérables à l’accroissement de l’intensité des tempêtes, que l'on trouve dans toutes les régions.

La liste initiale d’activités d’adaptation potentiellement éligibles est extensive,puisque les effets des changements climatiques vont être ressentis dans beaucoup de domaines ; et les mesures d’adaptation et de résilience peuvent être nécessaires à travers un éventail de questions plus larges, notamment les questions durenforcement des capacités et le soutien à la préparation, la santé, l’éducation, la documentation des savoirs traditionnels, la surveillance et le reportage du climat, la préparation aux catastrophes, des systèmes de réponse et d’alerte précoce, l’agriculture durable, la protection et la restauration des forêts, la gestion des milieux côtiers et marins, des modes de vie alternatifs, la planification et l’exécution de la relocalisation et de la réinstallation, etc.

Atténuation

Les populations autochtones ne sont pas une source importante d’émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, des réserves importantes de pétrole, de gaz, de minéraux, etc. peuvent se trouver sur leursterres ancestrales.Cela implique qu’il n’existe pasdans la CCNUCC d’obligations d’atténuation pour lesPAdans le cadre des contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) actuellement en cours de préparation par les parties. Dans les pays à forêts tropicales qui ont un fort potentiel d’atténuation, les PApeuvent jouer un rôle clé dans l’arrêt rapide de la déforestation à travers la délivrance de titres de propriété, la foresterie communautaire et le renforcement de la gouvernance locale.

Les activités d’atténuation pour les PA sont notamment : le renforcement des capacités et le soutien à la préparation, la délivrance de titres de propriété, la conservation des forêts, la gestion des forêts, l’agroforesterie, l’agriculture durable, desmoyens de subsistance alternatifs, des politiques nationales et des réformes juridiques, le renforcement de la gouvernance locale, le développement d’énergies alternatives, l’assainissement et le traitement des déchets locaux, etc.

Lorsque l’on examine la question de l’atténuation, il faut reconnaître que les PA dans certains pays sont affectées par des projets d’énergies renouvelables, comme l’utilisation accrue des biocarburants, ou des projets d’infrastructures à grande échelle comme les barrages hydroélectriques.

Financements

Dans un effort d’autonomisation des populations autochtones dans la poursuite d’une adaptation et atténuation efficaces des changements climatiques, les parties à la CCNUCC devraient mettre en place un fonds dédié directement accessible et géré par les populations autochtones des pays en voie de développement ou développés pour améliorer et continuer à développer leurs capacités d’adaptation et pour renforcer leurs savoirs et moyens de subsistance traditionnels, qui ont été conservés pendant des générations mais qui sont aujourd’hui menacés par les changements climatiques.

Reconnaissance des droits des populations autochtones

La situation des populations autochtones est liées à la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Populations Autochtones. En développant des stratégies pour répondre aux changements climatiques, la Conférence Mondiale sur les Peuples Autochtones (CMPA) de 2014 confirme que « les savoirs et stratégies des populations autochtones pour préserver leur environnement devraient être respectés et pris en compte quand nous développons des approches nationales et internationales pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques ». Cette approche fondée sur les droits est un cadre essentiel pour aborder les changements climatiques.

Participation pleine et effective et CLIP

« Le Consentement Libre, Informéet Préalable (CLIP) estun des principes les plus importants qui, selon les Populations Autochtones, peut protéger leur droit à la participation. Il est intégré au droit à l’autodétermination. Le devoir des Etats d’obtenir le CLIP des Populations Autochtonesconfère àces dernièresle droit dedéterminer le résultat des prises de décision les concernant, et non pas uniquementledroitd’être impliquées ».
Mécanisme d’Experts des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones

Le CLIPest un standard protégé par le droit international des droits de l’homme qui dispose que « tous les peuples ont le droit à l’auto-détermination » et que « tous les peuples ont le droitde poursuivre librement leur développement économique, social et culturel ». Au moment où les dirigeants mondiaux se rassemblent pour faire face aux changements climatiques, une participation pleine et effective des populations autochtones à tous les niveaux de prise de décision est nécessairepour assurer une véritable représentation. Les Gouvernements, chefs d’entreprise, et experts des changements climatiques doivent respecter les principes du CLIP dans la conception, la mise en oeuvre et la surveillance de projets de développement liés à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques.

Reconnaissance des savoirs traditionnels

Il est essentiel de respecter les savoirs traditionnels auxquels recourent les populations autochtones pour faire face aux causes, à l’adaptation, à l’atténuation et aux solutions relatives aux changements climatiques. Les PAs’engagent à protéger, utiliser et appliquer les savoirs et pratiques traditionnelles pour mettre en oeuvre des solutions et des moyens d’adaptation aux changements climatiques dans les nations et communautés de PA. Les solutions aux changements climatiques ne peuvent pas être limitées aux savoirs scientifiques occidentaux, mais doivent prendre en compte les savoirs traditionnels des populations autochtones, innovations et pratiques, qui ont de tout temps contribué aux efforts de conservation des écosystèmes et de la biodiversité.

Positions de négociation de la CCNUCC, passées et présentes